Insolite [Privé Alucard]

Eliade eut un léger rictus. Elle lui lança un regard légèrement hautain avant de le prendre par sa cravate et de le tirer à elle. Elle ne le tira pas cependant jusqu'à ce que se leur lèvres se touchent.
"Fou spychopathe doublé d'un sadique qui me plait bien."
Elle s'apprêta de nouveau à l'embrasser lorsqu'on frappa à la porte d'entrée.
"Eliaaaaaaaaaaaade!!!"
"Et merde, j'avais oublié..."

"Oublié quoi?"
Alucard eut un rictus peut rassurant et il saisit le Casull.
"Tu veux que je jette un oeil?"
Naturellement, c'était pour la taquiner.

Eliade l'empêcha de saisir son arme.
"Ne touche pas à cet engin. Pas chez moi..."
Elle lui adressa un petit regard de défit puis alla à la porte d'entrée en soupirant.
"Ca va, j'arrive pas la peine de d'exciter sur cette pauvre porte."
Elle ouvrit la porte à la volée, laissant entrer en tombant de tout son long une jeune femme aux cheveux courts, en pétard et fuchsia. Eliade leva les yeux au ciel.
"Putain Eliade, mais qu'est-ce que tu foutais, on avait dit à vingt trois heure trente devant la boîte."
La rouquine aida son amie à se relever.
"Désolé, un empêchement. Ecoute, vas-y déjà et je te rejoins plus tard, d'ici une heure peut être."
Eliade écouta les plaintes de son amie tout en la poussant avec gentillesse sur le seuil.
"Oui, oui, c'est ça Sacha... A tout à l'heure."
Puis elle referma la porte en claquant et s'y adossa en soupirant. Elle regarda Alucard qui avait suivit toute la scène. Un peu gênée elle détourna le regard avec un sourire confus.
"Une autre amie..."

Alucard pencha la tête avec un sourire ironique.
"En boîte? Avec elle?"
Il eut un petit rire.
"Si je ne m'abuse, ce serait mieux avec un homme."
Il haussa les épaules.
"Je peux toujours t'accompagner, si tu veux qu'on passe un peu de temps ensemble."
*Integra ferait une attaque si elle le savait...*
Il eut un sourire amusé à cette pensée.

Eliade eut un sourire ironique et se redressa.
"C'est pas le genre de lieux que tu imagines..."
Elle enleva ses mitaines.
"En faite, je l'accompagne pour sa drogue. Elle a peur d'y aller seule et comme j'ai du temps à perdre..."
Elle se passa une mains dans les cheveux avec un sourire plus que gêné.
"Tu dois vraiment me prendre pour une Vampire totalement débile..."

Alucard la considéra plus froidement.
"Tu me reproches de tuer des humains, mais tu ne fais pas mieux. La drogue, ça les tue à petit feu. Et après ça, tu te prétends leur amie."
Il haussa les épaules.
"Personnellement, je me fiche de ces cloportes. Agis comme tu veux."

Eliade ne continua pas sur ce sujet. Elle n'était pas bien placée pour débattre sur le sujet. Elle avait côtoyé il y a longtemps se domaine et sans doute en avait-elle abusé quand elle n'allait pas bien. De plus, des humains, elle en avait déjà tuer et par d'autre manière plus radical.
"Je n'ai pas à choisir pour elle. Elle est assez grande pour savoir ce qu'elle fait."
Elle prit la main d'Alucard et alla au salon.
"Ne parlons plus d'elle."
Elle avait énormément de questions à lui poser, mais elle savait qu'elle toucherait des cordes sensibles et donc préférait ne pas être trop curieuse. Armand le lui avait souvent reproché. D'après lui un jour cela lui causera sa perte. Sur le divan, face à lui, elle fixa son regard rouge orangé. Ca la faisait fondre malgré son air de psychopathe...
"En faite... ça te rend adorable..."

Alucard eut un air perplexe.
"Adorable?"
C'était la première fois qu'on lui disait quelque chose de ce genre. Généralement, il faisait plus peur qu'autre chose.
"De quoi est-ce que tu parles?"
Il hésita un moment, puis lui prit la main.

Eliade sursauta. Elle ne s'était pas rendu qu'il lui parlait. Elle était perdue dans ses pensées, son regard également perdu dans celui du Vampire. Elle resserra doucement sa main quand Alucard y glissa la sienne.
"De toi, idiot!"
Elle regarda chaque traits du visage du Vampire, lui passant une main sur la joue.
"En faite, quand on prend le temps de bien te regarder, on se rend compte que finalement tu n'as rien d'un monstre..." lui avoua-t-elle à voix basse.

"On ne me dit pas ça tous les jours..."
Alucard sourit, et l'embrassa du bout des lèvres.
"Comment tu vas faire pour ton amie?"
Il jeta un vague regard autour d'eux.

Eliade savoura son baiser. Lorsque leur lèvres se séparèrent, trop tôt à son gout, elle se lova un peu contre lui.
"Je vais aller la rejoindre."
Elle marqua une petite pose et regarda de nouveau Alucard.
"Pourquoi? Tu veux faire la connaissances des drogués de Londres?" Ironisa-t-elle.

Alucard eut un air ironique.
"Bien sûr..."
Il la considéra plus sérieusement.
"Mais si tu veux qu'on passe du temps ensemble, à la limite. Je ne sais pas quand je pourrai me libérer pour venir à nouveau. Ce sera aléatoire."

Eliade fit une petite mine renfrognée et croisa les bras. Il fallait bien qu'elle se fasse une raison à ce qu'ils ne se voient que peu souvent. Contrairement à elle, il n'était pas entièrement libre.
"Dommage..."
Elle le regarda de nouveau.
"Mais tu t'occupes des goules et Vampires tous les soirs? Il y a pas un jour dans la semaine où ils prennent du repos?" tenta-t-elle timidement.

Alucard la regarda, amusé.
"Faudra que je leur demande de pouvoir consulter leur agenda, à l'avenir..."
Il lui passa un bras autour de la taille.
"Je ferai ce que je peux. D'accord?"

Eliade acquiesça et se lova un peu plus contre lui. Elle avait l'impression d'être en plein rêve.
"Entendu."
Elle posa sa main sur celle d'Alucard quand le félin s'invita. Au bout du divan il fixait la Vampire dans les yeux tout en s'approchant d'elle avec cette grâce propre au chat. Eliade le défia un court instant avant qu'il ne grimpe sur elle sans la quitter du regard.
"T'es obligé de nous coller comme ça toi?"

"Il est de trop, point."
Sans ménagement, Alucard attrapa le chat par la peau du cou, et le jeta plus loin dans la pièce. L'animal retomba souplement sur ses pattes, puis lui jeta un regard d'irritation profonde, avant de filer sous un meuble.
"Problème réglé."
Il essuya des poils qui venaient de s'accrocher dans ses gants et sur ses vêtements.

Eliade ne put s'empêcher d'éclater de rire. Elle appréciait la manière d'agir du vampire. Les deux Vampires partagèrent encore un petit moment ensemble. Puis quand Big Ben sonna au loin pour marquer une heure, Eliade comprit que Alucard allait devoir y aller quand il se redressa.
"Tu y vas?"

"Il le faut bien."
Alucard remit de l'ordre dans sa tenue, trouvant les poils de chat incrustés dans ses vêtements abominablement irritants.
"Je sais où te trouver, ne t'en fais pas."
Il s'étira un peu, puis capta le regard d'Eliade.
"Quoi?"

Eliade le regarda un instant. Puis elle détourna le regard.
"Non, rien."
Un fois qu'elle lui ai rendu son manteau, elle osa lui poser la question qui lui brûlait les lèvres.
"Ton maître, c'est bien une femme?"
Etrangement elle sentait une pointe de jalousie. Elle, alla avait la chance de voir Alucard quand elle le voulait. Eliade ne pensait pas que ça l'agacerait. Elle faisait souvent preuve de m'en foutisme, mais là, ça l'agaçait.

Alucard haussa un sourcil.
"Une femme... Admettons. Une adolescente, plutôt mûre mentalement."
Il allait ajouter que ce n'était pas le cas physiquement, mais à la réflexion, il s'en fichait. La remarque de son Maître concernant une possible liaison qu'ils pourraient avoir lui revint en mémoire. Il haussa les épaules.
"Tu ne vas pas me dire que tu es jalouse?"

Eliade sursauta et se troubla légèrement. Elle fit un geste nonchalant de la main.
"Moi? Jalouse?! Mais non voyons, pas du tout."
Elle eut un petit rire.
"C'est pas mon genre..."
Elle s'approcha d'Alucard et lui empoigna deux pan de son manteau et l'embrassa encore une fois. Elle ne savait pas quand elle le reverrait, alors autant en profiter.

Alucard sourit quand elle le relâcha.
"J'avais raison. Tu es jalouse."
Il lui donna une petite tape sur la fesse au passage, puis alla à la porte.
"Tant mieux..."

Eliade sursauta ne s'étant pas imaginer qu'il allait lui donner cette tape. Cependant non mécontente, elle le rejoignit à l'entrée avec un sourire.
"Mais je ne suis pas jalouse j'ai dit..."

"C'est ça..."
Alucard eut un sourire moqueur.
"Je peux lui faire un énorme câlin en rentrant alors?"
Il pencha un peu la tête.

Eliade déchanta. Son sourire disparut.
"Que... Tu..."
Puis quand elle vit qu'il sourit et qu'elle comprit qu'il se moquait d'elle, son visage s'irrita. Aussi lui lui donna une petite tape sur le torse.
"Arrêteuh de me taquiner..."