To be or not to be [Libre]

Alucard entra dans le bureau en marchant tranquillement. Il avait son temps. Il adressa un regard à Integra qui semblait plongée dans sa masse de paperasses. L'air nonchalant, il s'assit sur le bord du bureau, lui tournant le dos, examinant le bout du canon du Casull.
"Mission accomplie. Comme toujours."
Il laissa aller sa tête en arrière, fixant le plafond, avant de glisser son arme dans son fourreau.
"Toutes les cibles ont été éliminées."


HRP: n'oublie pas la limitation de ton sujet (limité, libre, seul ou privé)

[Avec un post comme ça, on va avancer --"]

Integra leva rapidement le nez de ses papiers, elle essayait d'obtenir un classement clair et efficace pour les dossiers de ceux qu'ils avaient à combattre. Mais c'était loin d'être acquis. A chaque fois qu'elle arrivait à un résultat correct, un nouvel élément venait tout lui détruire ou presque. La présence d'Alucard ne l'ennuyait pas mais il n'avait rien à faire sur son bureau, déjà assez encombré comme cela. Elle le poussa pour qu'il se mette debout.

"Si je te gêne, il faut le dire. Le commandant me remettra son rapport."

Et une feuille de plus... Mais le dossier prenait forme. Elle vérifia une dernière fois que rien ne trainait concernant cette affaire et referma le carton. Enfin! Elle était venue à bout d'un des dossiers. Il lui en restait encore cinq.

Alucard saisit un dossier à peine bouclé et le feuilleta, humectant son doigt pour tourner les feuilles. Il le parcourut rapidement, en diagonale. C'était vraiment barbant pour lui. Avec un soupir désabusé, il le reposa sur le bureau, puis observa la jeune fille classer toutes ces feuilles.
"Encore une mission en vue ou je peux disposer?"
Il alla s'asseoir dans un fauteuil et s'installa confortablement, sans la moindre gêne.

"Tu vois comme c'est passionnant. Vu que tu n'as rien d'autre à faire, aide-moi. On verra par la suite."

Integra ne supportait pas qu'on lui fasse remarquer que son travail était fastidieux, elle le constatait bien assez elle-même. Pour se retenir de lui hurler dessus, la jeune baronne rassembla des feuilles concernant un même dossier dans une chemise et l'envoya aux pieds du vampire, ses yeux bleus flamboyants d'une colère liée à son ennui.

"Remet ça en ordre, pour commencer."

Il était rare qu'elle mêle Alucard à son classement mais là, elle y était depuis trop longtemps et sa patience atteignait ses limites. Et elle n'allait pas compter sur lui pour tenter de la calmer.

"Ca me prend la tête cette paperasse..."
Alucard ne put retenir un grommellement d'humeur. Au lieu d'utiliser ses capacités à quelque chose d'utile et divertissant, il se retrouvait à classer des tonnes de feuilles imprimées. Des lignes et des lignes... En plus de ça, sans numérotation! Impossible de classer facilement tout ça. Le pire était peut-être l'amusement de la jeune fille face à lui. En un sens, elle était une morveuse, surtout par rapport à lui. Malgré ça, il la respectait. Et même à ce moment, il ne lui dirait jamais le fond de sa pensée.

Cette fois, le regard du vampire s'arrêta sur une feuille qu'il devait classer. A priori, rien ne la distinguait des autres. Même papier blanc immaculé, même écriture Arial noire de taille douze. Une feuille de bureau tout à fait banale. Ce qui l'avait arrêté était peut-être le fait qu'il y voyait son nom. Un bref récapitulatif de mission précédait un long paragraphe sur les agissements de la section XIII Iscariote du Vatican. Il ne voyait pas vraiment le lien, en parcourant brièvement et sans trop y faire attention les lignes de texte. Quoique, si jamais il pouvait se frotter à cette bande de chiens de Dieu en robe de prêtre, ça lui allait parfaitement bien. Peut-être seraient-ils plus résistants que ses proies les plus récentes, qui ne l'avaient même pas diverti. Elles mouraient bien trop rapidement, sans tellement se débattre. Le pire de tout, c'étaient ceux qui tentaient un arrangement grotesque. C'était d'un pitoyable à faire peur.

Se promettant de parler de cette feuille quand l'occasion se présenterait, il la remit avec les autres dans la chemise cartonnée d'un rouge un peu vieilli posée devant lui. On ne pouvait pas lui reprocher de ne pas s'appliquer dans son travail, même quand il s'agissait de trier des feuilles.
Ce fut à ce moment-là qu'il remarqua l'instant de distraction de son Maître. La jeune fille avait tourné les yeux vers le portrait de son père défunt et le contemplait, le regard dans le vague, l'air songeuse. Le vampire la vit à ce moment là, et rien qu'à ce moment là, comme une jeune fille de dix-sept ans comme n'importe qu'elle autre, avec ses faiblesses. Faiblesses qu'elle cachait fort bien en temps normal.

Il continua de la fixer alors qu'elle lâchait un soupir. Il n'était pas certain de bien pouvoir la comprendre, mais était-ce son travail en tant que serviteur? Obéir aux ordres, un point c'est tout. C'était surtout ça. Malgré tout, il se permit un temps de pose dans le classement de ses dossiers et posa son menton sur sa paume, coude appuyé sur la surface du bureau.
"Un problème, Maître?"

[parfait, ça ^^]

Et si c'était son oncle Richard qui l'avait tué? Il aurait très bien pu l'empoisonner en glissant quelque chose dans son thé ou dans sa nourriture. L'aggravation brutale de la maladie de Sir Hellsing avait été sujet à controverses mais les médecins n'avaient pas fait d'analyses très poussées. Jusqu'au dernier moment, Richard avait été irréprochable dans son apparence et ses manières... jusqu'à ce qu'Integra soit distraite par le boucan infernal produit par les sbires du traître. Elle avait juste eut le temps de quitter précipitament la bibliothèque, se réfugiant dans le premier endroit à sa portée: une conduite d'aération. L'empressement de son oncle à la faire assassiner ne l'avait tout d'abord pas alarmée malgré sa connaissance de son ambition dévorante. Mais maintenant, les éléments se mettaient lentement en place, comme les pièces d'un puzzle diabolique dont son père avait été la victime.

A présent, Integra était seule à diriger une organisation dont elle ne mesurait pas encore toutes les capacités et dont elle n'avait pas toute la maîtrise. Tous les gens qui auraient put l'aider étaient dispersés à travers le château et aucun d'entre eux n'arrivait à trouver du temps pour écouter la fillette qu'elle restait sous ses airs de demoiselle aux nerfs d'acier. Elle avait dû grandir en quatre ans, devenir en si peu de temps ce que les autres filles devenaient en dix ans et cette maturité forcée lui avait détruit son adolescence. Alors que les autres sortaient et connaissaient les premiers émois amoureux, elle ignorait ce que c'était qu'aimer quelqu'un d'autre que son père.

La voix rauque d'Alucard la fit revenir brutalement sur terre et elle s'aperçut que ses yeux étaient pleins de larmes qu'elle essuya rapidement d'un revers de manche. Elle avait faibli un long moment alors qu'elle ne se permettait cela que la nuit, seule dans sa chambre quand personne ne pouvait entendre sa tristesse.

"Mon problème, c'est tout ce qui s'est passé il y a quatre ans. Je suis sûre que mon oncle à empoisonné mon père. Alucard, c'est quoi aimer?"

Question enfantine sans rapport direct avec ce qu'elle venait de dire, certes mais elle voulait savoir ce que ce terme impliquait exactement.

Alucard considéra un long moment son Maître, incrédule et totalement surpris de sa question. Ils étaient dans une situation voisine d'une guerre, et elle pensait à ce genre de choses? Il se posa la paume devant les yeux et massa ces derniers avec son pouce et son index, cherchant quoi répondre à une telle question. C'était encore une jeune fille, et il devait s'avouer qu'elle avait été privée de son adolescence avec les évènements ayant entraîné la mort de son père. Même s'il s'en fichait royalement.

Il se recula sur sa chaise, se laissant aller contre le dossier et gardant toujours le silence. Il continuait à observer Integra comme s'il la voyait pour la première fois de sa vie. Il avait connu l'amour, humain, mais il ne s'en souvenait plus, c'était flou, c'était il y a une éternité de ça. Entre cinq cent et six cent ans de ça, pour être précis. Il ne se souvenait plus du nom de celle qu'il avait aimée, et son visage était un spectre qui hantait ses rares rêves de temps à autre. Autant dire qu'il ne s'en souvenait pas. Quant à savoir ce qu'était aimer en réalité, c'était difficile à comprendre et à expliquer pour lui, étant ce qu'il était devenu. Néanmoins, il devait essayer d'expliquer tout ça à la jeune fille qui attendait une réponse.

"Je ne m'en souviens plus vraiment. Je crois que c'est trouver son complément. Dans mes souvenirs, c'est trouver la personne qui compte le plus pour soi, et elle devient le centre du monde."

En réalité, il répétait aussi ce qu'il entendait des humains lors de ses missions. Il avait plus d'une fois entendu ce genre de discussion quand il était en planque ou tout simplement en marchant dans la rue. Il se passa une main dans les cheveux et croisa les jambes, n'étant guère à son aise avec ce genre de sujet. Elle aurait dû lui demander plutôt comment exterminer efficacement les goules ou alors comment reconnaître les divers types de vampires et exploiter leurs faiblesses. A ça, il était plus que doué. Mais en amour... Décidément, classer des dossiers, puis parler d'amour... Ce n'était pas sa nuit, oh non.

Un autre qu'Alucard aurait ouvert des yeux ronds comme des balles de ping-pong, avec éventuellement la mâchoire ballante de surprise en option pour garantir une expression plus claire. Mais pas lui. Il se contenta d'arquer les sourcils, avec une envie irrépressible d'éclater de rire. Lui? Alors ça, c'était la meilleure des trois cent dernières années au moins. Et elle espérait avoir une histoire d'amour avec lui? Elle devait être véritablement désespérée. Ou inexpérimentée. Ou très seule. Voire les trois à la fois, pourquoi pas.

Maintenant, il allait devoir lui remettre les idées en place et les yeux en face des trous, et surtout avec délicatesse. Autant dire que c'était impossible pour lui. Enfin, pratiquement. La seule délicatesse dont il faisait preuve, c'était en pressant la détente de son arme avant de tuer un ennemi brisé. Peut-être était-ce également dans ce geste qu'il mettait le plus de sentiments, si toutefois il en possédait.

Il se plaqua la paume de sa main droite sur le visage, doigts légèrement crispés sur le front. Un rictus amusé étira ses lèvres minces. Non vraiment, c'était la chose la plus idiote qu'il avait entendue depuis longtemps. C'était d'un comique...
Ne pouvant plus se retenir, il éclata de rire. Un rire bref et sec, puis il reposa sa main sur son genou, et observa une fois de plus la jeune fille qui lui faisait face.

"Moi? Allons donc, vous n'y pensez pas. Je ne suis absolument pas fait pour ça. D'ailleurs, je ne suis même pas humain. Vous devez trop vous surmener pour proférer de telles sottises, Maître."

Il ne savait que dire de plus. Il n'avait aucune compassion à mettre, de toute façon, il n'en éprouvait jamais pour personne. C'était son monde de violence avant tout, et parler de sentiments amoureux lui donnait pratiquement envie de vomir.

Alucard intercepta le dossier avant qu'il ne se le prenne en pleine face. Comme si elle avait pu espérer le toucher avec ce genre de chose... Surtout au vu des réflexes qu'il avait. Il reposa lentement le projectile sur le bureau, en continuant à regarder Integra, ignorant à la fois sa crise et l'ordre qu'elle lui avait donné.

"Je crois que je vais appeler Walter, il vous donnera une infusion de camomille et fleur d'oranger. Ca vous aidera à dormir et à vous calmer."

Il se leva avec nonchalance. Il était indifférent à la colère de son Maître. Après tout, ce n'était qu'une gamine en proie à tous les caprices de l'adolescence. Il ne sentait absolument aucune culpabilité d'être à l'origine de cette saute d'humeur. Ca finirait par lui passer. Il valait mieux qu'elle ne se berce pas trop d'illusions, surtout à son sujet. Comme s'il éprouvait de l'affection pour elle... Juste du respect, avec la relation Maître-subordonné habituelle, et rien de plus. Il se dirigea vers la porte d'un pas posé, et s'arrêta avec la main sur la poignée.

"Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit, Sir Integra."

Il sortit dans le couloir. Il allait faire sonner Walter pour cette fichue infusion. Non pas que cela parte d'un bon naturel et d'une inquiétude pour elle, mais ça éviterait qu'elle soit d'une humeur exécrable le lendemain à cause d'un manque de sommeil et d'une migraine. Il avait horreur de devoir la supporter dans ses conditions, surtout sans rien pouvoir dire et en restant toujours poli et respectueux.

Observant le scène , dissimulé , depuis l’extérieur se trouvait Krieg qui était plus qu'amusé de la situation * Quelle vacarme ils font c'est hilarant surtout sur un sujet comme celui ci déjà que les histoire d'amour on tendance a êtres hilarante pour les spectateurs mais le faite de voir l'héritière hellsing faire des avance a leur 'arme secrète' (ils le considère vraiment comme une arme secrète ? tout le monde le connait) et de voir celui ci la rejeté rende cette scène encore bien  plus amusante qu'une simple scène de couple ou de flirt entres adolescent borné et grâce a moi tous millénium va en profité même si je je doute qu'ils apprécies a leur juste valeur l'amusement procuré par les romances des hellsing , j'ai beau ne pas leur reconnaître la plupart des intérêts et qualité qu'on leurs attributs j'ai leur en reconnait deux : leur arme 'alucard' et leur histoires d'amour hilarante mais maintenant les deux se mélange ! Je sens que je vais m'amusé ! *